Passion (s)

(s)

La parenthèse qui entoure le s, fait le signe ici, non d'une séparation, mais d'une coexistence entre le singulier et le pluriel.

Et résume, par le choix de cette orthographe, l'enjeu primordial de cette proposition.

Réunir par affinités électives un certain nombre d'artistes – 9 – tous porteurs d'une écriture singulière, et déposer au centre un objet d'étude qui devient l'endroit commun à partir duquel chacun met à l'oeuvre sa propre interprétation, c'est manifester la nécessité impérieuse d'ouvrir un dialogue artistique et politique en organisant un champ de responsabilités partagées.

Le titre de l'ouvrage de Richard Sennet ENSEMBLE pour une éthique de la coopération pourrait figurer ce qui nous relie dans ce projet à partager. 

Passion(s) n'est pas une oeuvre collective, mais un objet polymorphe, un agencement d'oeuvres singulières, signées, activées dans un dispositif scénique à inventer, ensemble.

Passion(s) fait le choix du renforcement mutuel : nous décidons de nous mettre au service de l'écriture des uns ou des autres, dès lors qu'une demande en ce sens se fait entendre. Chorégraphes, metteurs en scène, certains d'entre nous devenons (re-devenons) des interprètes pour l'un ou plusieurs d'entre nous. 

Passion(s) n'a pas de format pré-établi, mais des formats qui s'annoncent hors normes et qui par leur addition, détermineront une durée. Celle de l'automne 2015, différente de celle du printemps 2016.

Même si, chacun, nous mettons la pratique de la collaboration au centre de chaque nouvelle création, ici, disons que nous élargissons la surface des interactions, par l'attention à concourir par tous les moyens possibles à la réalisation de chacune des oeuvres signée par un(e) autre. 

Les premières notes d'intention rédigées, témoignent dores et déjà des focalisations singulières par lesquelles nous avons tous observé La Passion Selon St Matthieu de Bach. Ici, nous ne craignons pas la disparité, elle nous ravit et engage dès maintenant entre nous une circulation de paroles, une écoute attentionnée et des frottements féconds propres à nourrir et bousculer nos propres certitudes. 

Il y a lieu de se faire entendre, ensemble, de proposer une écoute collective de chaque voix, plutôt qu’un brouhaha amoncelé, dans une création où les oeuvres converseront entre elles, naturellement.

Nous voulons bien accepter le risque de la fragmentation, de l’hétérogénéité des formes, et nous pencher avec ténacité sur ce « comment faire tenir ensemble » une somme de pièces uniques, parce que c’est l’état même de notre condition d’êtres au monde, de comment faire société. Nous plaçons simplement la question au centre de notre travail d’artiste.

Ulises Alvarez, Florence Girardon, Cécile Laloy, Maguy Marin, Pierre Pontvianne, Ennio Sammarco, David Mambouch, Philippe Vincent, Eric Pellet


 

VENT

Un film de Cécile Laloy

Réalisé par Éric Pellet

Images: Margot Estier, Pierre Treille, Eric Pellet, Alain Paroche, Xuan Dao
Montage Eric Pellet et Cécile Laloy

Avec les étudiants de la comédie de Saint-Etienne, les danseurs de la compagnie Maguy Marin, les passionés, et autres artistes, danseurs, collaborateurs, amis
Un grand merci à l’Ecole de la Comédie, merci à Cathy Ray, Emilie Tournaire, l’Association Carton Plein

Durée 6 minutes

 

Un film court, quelques minutes, une sorte de Flashmob.

Myriam chante "Ach, Golgatta....." près des fontaines.

Des enfants courent après une poule. (On la peindra en bleu la poule.)

Il y a un groupe, des jeunes. Ils chantent "Wer Hat Dich So Geschalgen"
5 curés passent en patin à roulette.

Une danse à l'unisson 

« L'objet de la musique est le son. Sa fin est de plaire et d'exciter en nous diverses passions » Descartes
 

UN DUO

Chorégraphié par : Cécile Laloy

Avec Marie Urvoy, Joan Vercoutere

Durée 15 min.

Un duo

Un homme et une femme, une petite femme, un grand homme, un enfant, une mère, son frère et un père et une soeur, son homme, sa femme
 

« J'aimerais le donner à voir comme s'il était regardé à travers le trou d'une serrure. »

 



Créer un site
Créer un site